Bruno Alicarte,
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De Perpignan à Neuchâtel en passant par Canet-Plage, Montpellier, Bastia et Vitoria, le carnet de route de Bruno Alicarte est déjà riche de nombreuses étapes. A 25 ans, le Français a toutefois décidé de mettre un terme à ses pérégrinations. Et c'est pour quatre ans qu'il a signé à Neuchâtel Xamax. Est-ce dire qu'à la recherche du bonheur, le jeune défenseur pense l'avoir trouvé ?
Il y a deux ans, il était question que Bruno Alicarte (25 ans en janvier dernier) vienne renforcer les rangs de Neuchâtel Xamax mais la transaction n'avait pas pu se concrétiser. "Montpellier était trop exigeant par rapport à nos moyens", commente Gilbert Gress. L'arrière droit était alors parti pour Bastia avant d'être transféré au FC Alaves, l'équipe principale de Vitoria, chef-lieu du Pays Basque (deuxième division espagnole).
"Je considérais cette présence à Alaves comme passagère, confie Bruno Alicarte à qui il manquait ... la mer. En fait, explique le Français, j'étais tenté depuis un certain temps déjà par une expérience en Suisse, tout particulièrement à Neuchâtel car j'ai une grande estime pour Gilbert Gress. En outre, le style de jeu qu'il préconise me convient parfaitement. Je suis un défenseur qui aime participer à l'offensive, aussi ai-je été ravi lorsque Gress a repris contact avec moi". A Neuchâtel, pourtant, il n'y a pas plus de mer qu'à Vitoria, mais un lac il est vrai, et un paysage qui enchante Bruno et son amie Lydie. N'est-il pas important aussi que la femme se plaise dans son milieu ? Tous ces éléments, Gilbert Gress les connaissaient. Mieux même. Il avait eu plusieurs fois l'occasion de mesurer "de visu" les qualités d'Alicarte quand Montpellier affrontait le RC Strasbourg dont il était alors l'entraîneur. C'est donc une reconnaissance mutuelle des qualités des deux hommes qui a rapproché Alicarte de Neuchâtel Xamax.
Le nouveau venu avait un autre point de repère xamaxien en la personne de Thierry Bonalair. "J'ai joué contre lui lorsqu'il était à Lille", précise Alicarte. Ils ont dû se croiser souvent sur le terrain, l'un évoluant sur la droite de son équipe, l'autre sur la gauche de la sienne. Aujourd'hui, ils se croisent de nouveau mais sur le pas de la porte de La Maladière puisque Bruno arrive tandis que Thierry s'en va. Etonnamment, les noms de Sandjak et de Cyprien ne lui disent par contre rien du tout.
Bruno Alicarte avait aussi une idée du championnat de Suisse grâce, notamment, aux images transmises le dimanche soir par la chaîne de télévision Canal +. La venue de Cyril Pouget à Servette l'a également incité à porter son regard sur l'Helvétie. Les exploits de l'équipe nationale au Mondial ne l'avaient pas laissé indifférent non plus. "Aux Etats-Unis, La Suisse m'a épaté", confie le Français.
Le natif de Perpignan (il y a fait ses premiers pas de footballeur en qualité d'arrière droit déjà) n'est pas du genre à compliquer les situations. Il a une mentalité de gagneur. "J'ai un caractère impulsif et optimiste. Et je n'aime pas perdre", ajoute-t-il. Mobile, avec ses 69 kg pour 174 cm, il voit ses principaux atouts dans "la vitesse et les centres", ce qu'Adrien Kunz confirme sans même que nous le lui demandions.
Bruno Alicarte est impatient d'entamer son premier championnat sous les couleurs neuchâteloises. Un championnat qu'il devine très difficile mais qu'il espère "aussi bon, voire meilleur encore" que le précédent. "On a un début de compétition costaud, admet-il, mais il faut savoir assumer". Il n'y a rien à ajouter. Sinon qu'avec Alicarte, Neuchâtel Xamax semble bien avoir joué une bonne carte. L'expérience acquise tant à Montpellier - où, en six ans, il n'a pas vu défiler moins de quatre entraîneurs - que dans les autres clubs aux particularités bien différentes devrait en tout cas servir à l'équipe. |
Tiré du journal L'Express de Neuchâtel, édition du samedi 5 juillet 1997. |