Philippe CHANLOT


Philippe CHANLOT




Philippe Chanlot
en quête d'un nouveau défi

Redoutable attaquant lorsqu'il évoluait sous les couleurs de Metz (1992-1994), Philippe Chanlot a décidé de tenter l'aventure hors de l'Hexagone, après trois saisons passées en deuxième division française. Une façon comme une autre de relancer sa carrière.


Fabrice Zwahlen

Formé à Lille, Philippe Chanlot a sillonné la France de long en large, durant une décennie. "Stagiaire à Marseille durant deux ans, j'ai ensuite porté les couleurs d'Annecy (D2), de Metz, de Perpignan (D2), de Toulouse (D2) et à nouveau de Perpignan (D2), précise-t-il. En quittant Metz, je pensais rester en première division. Malheureusement pour moi, les contacts avancés que j'avais avec Cannes et Bordeaux ont capoté lorsque Luis Fernandez et Roland Courbis ont quittés leurs clubs respectifs." D'où son exode à Perpignan (D2). "Au terme de la saison 1994-1995, plusieurs clubs de l'élite, dont Saint-Etienne, se sont approchés de moi, poursuit-il. J'ai cependant opté pour une équipe de haut de classement de D2, Toulouse (réd.: avant de retourner la saison dernière à Perpignan), plutôt que de rejoindre une formation peu ambitieuse de D1."


L'offre de Wattenscheid

Libéré de tout engagement contractuel avec Perpignan après le dépôt de bilan du club des Pyrénées-Orientales, Philippe Chanlot a décidé de poursuivre sa carrière à l'étranger. "Surtout que la plupart de mes compatriotes y ont réussi, constate la nouvelle recrue xamaxienne. D'où mon envie de m'expatrier, de découvrir de nouveaux horizons."

Renfort étranger, Philippe Chanlot craint-il d'échouer ? "Non, lance-t-il. A moi de prouver mes qualités et de mouiller mon maillot. Ensuite, on verra ..." Et de lâcher sous forme de boutade révélatrice: "Je ne veux pas être le premier Français à échouer en Suisse ..."

Le globe-trotter de l'Hexagone a bien failli poser ses bagages en Allemagne: "Il y a quinze jours, j'ai passé 48 heures à Wattenscheid (club de deuxième division allemande). Les dirigeants étaient prêts à m'enrôler. Mais comme je m'étais engagé avant mon essai en Allemagne à passer une semaine à Neuchâtel - "Gilbert Gress voulait observer si j'étais toujours le même Chanlot que lorsque je jouais à Metz" plaisante-t-il -, et qu'un accord à été trouvé avec les dirigeants de Neuchâtel Xamax, j'ai opté pour la Suisse." Un choix qui présente des avantages: "Celui de la langue et de pouvoir travailler avec un entraîneur reconnu pour sa franchise et sa droiture".

Son arrivée à Neuchâtel Xamax n'est bien sûr pas le fruit du hasard. A Metz, le natif d'Orléans n'évoluait-il pas déjà dans un système à trois attaquants ? "Je me sens à l'aise tant dans les couloirs qu'au centre, je suis un attaquant polyvalent, précise l'intéressé. Je tiendrai la place que l'on m'attribuera. Je ne vais pas faire de manières." Avec en filigrane l'espoir de convaincre rapidement Gilbert Gress.


La nouvelle coqueluche

A la recherche d'un club depuis juin dernier, Philippe Chanlot se trouve présentement à cours de compétition. "Absolument, acquiesce-t-il. Même si je me suis entraîné tout l'été pour garder ma forme, je dois avouer qu'il me manque les sensations d'un vrai match. Pour l'instant, je ne suis pas encore prêt physiquement à tenir nonante minutes. Je devrai donc accepter la concurrence. J'espère simplement compenser ce retard par ma motivation."

Installé provisoirement dans un hôtel de Neuchâtel, Philippe Chanlot cherche une maison sur le Littoral. "Mon épouse et ma fille (réd.: prénommée Joana, âgée de 5 ans) doivent quitter notre villa de Perpignan le 30 septembre, constate le Français. Je devrai donc trouver un logement pour cette date. J'ai hâte de m'installer dans une résidence dans les environs de Neuchâtel. On a vite marre de l'hôtel. On a l'impression de tourner en rond."

Philippe Chanlot pourrait rapidement devenir la nouvelle coqueluche des supporters xamaxiens. Avec sa coupe rasta, son style décontracté, le Français ne devrait pas laisser insensible un public neuchâtelois auquel il espère rapidement faire bonne impressions: "Le public veut du spectacle. A moi de mouiller mon maillot et de ne jamais le trahir. Même en cas de contre-performance, j'espère toujours sortir du terrain la tête haute et avec l'impression du devoir accompli."



Tiré du journal L'Express de Neuchâtel, édition du vendredi 12 septembre 1997.

 [ L'Express ]



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